Coaching de demain
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Coaching de demain

Le philosophe et écrivain américain Fréderic Hudson, dont les préoccupations portent à la fois sur les âges de la vie et les cycles de changements qui y trouvent leurs racines écrivit 
« Votre vie est un voyage à travers le temps. Il n’y a ni point d’arrivée, ni fin durable. Profitez-en ! Vous êtes constamment en mouvement. »

La vie et ses changements s’accélèrent et se multiplient, là où nos parents n’avaient qu’une vie et une carrière en continue, nous en vivons des différentes avec des carrières transitoires et nos enfants plusieurs même à la fois en exerçant en parallèle plusieurs métiers à la façon (…/…/…).
Les attentes des individus dans leurs sphères privée et professionnelle et les attentes des entreprises et organisations aussi ont évoluées vers une hyper-interconnexion, un désir d’instantanéité, une optimisation des ressources travail-temps-argent dans l’espoir d’une réussite rapide.

C’est naturellement que le coaching apparait comme une solution idoine.
Il est hérité de la pensée grecque antique autoréflexive, complémenté par les concepts de la psychanalyse de la fin de XIXe siècle, par l’approche Rogérienne, par les thérapies « hors du commun » du psychiatre Milton H. Erickson, par les travaux psycho-sociologiques et des sciences de l’information et de la communication de l’école de Palo Alto dans les années 50, et bien d’autre encore.
Tous ses apports de l’une ou l’autres des épodes, des régions du globe ou des domaines d’étude ont selon moi le point commun d’avoir élaboré une discipline pragmatique en ceci qu’elle est focalisée sur l’action, l’efficacité et les conséquences pratiques.

Déf. Le Robert : Qui est adapté à l’action concrète, qui concerne la pratique. ➙ pratique. Une décision pragmatique. —  Qui accorde la première place à l’action, à la pratique. Une personne pragmatique.
Etymologie : Du grec « pragma » : affaire/action et « pragmatikos » : qui est relatif à l’affaire/à l’action. C’est ce ou celui qui agit, qui pratique.

La pratique du coaching répond à la désireuse opérabilité du monde en perpétuel mouvement dans lequel évolue le coaching.

Même s’il est des déterminants que la discipline impose factuellement (programmes de formation, certifications, syndicats professionnel, charte de déontologie) ou dans un processus d’auto-discipline (par l’efficacité des pratiques attendue des demandes des clients eux même émergées des besoins contemporains), le coaching est un exemple de discipline inclusive qui a su et qui saura encore, je l’espère, inclure à sa pratique des outils nouveaux.

Et demain quels apports pragmatiques ?

Si la pragmatique est un élément essentiel à l’appropriation par la pratique du coaching de techniques, modèles et outils à l’accompagnement des clients dans la réalisation de leurs objectifs ; il est clair qu’il n’est pas possible de connaitre à l’avance l’évolution du coaching mais il est intéressant de s’interroger sur quelques caractéristiques de la société contemporaine parce que ce seront-elles qui influeront sur l’environnement dans lequel évolue le coaching et sa pratique elle-même. La société d’aujourd’hui, comme à chaque époque, apporte autant de facteur de tension, d’angoisse, de décalage que d’outils pour y remédier.

L’hyper-connectivité.

Tablettes, smartphones, ordinateurs portables, sont autant de prothèses cognitives devenus banales dans nos sociétés. (Le besoins de communication dépassant dans certaines régions le besoin à l’accès à l’eau ou au denrées alimentaires) Les wearables, les implants, les réseaux domestiques, les clouds, les assistantes vocaux (Ok Siri, Alexa, ou Google) et les TV connectées muent par une intelligence artificielle nous placent dans un écosystème où le lien social subit un changement drastique.
La génération Z c’est-à-dire après 1995 on aujourd’hui 26 ans, elle est la clientèle du coaching de demain.

L’instantanéité.

Ce déferlement de technologies est aussi la réponse à un besoin d’instantanéité de la société moderne. Et il faut dire qu’elle leur en donne. Que ce soit dans les médias, dans la communication, dans nos moyens de consommer ou même de nous alimenter. On remarque l’engouement pour les « thérapies brèves » qui encouragent beaucoup de psychologues à se former sur ce type de thérapie dont l’intitulé fait entrevoir un bénéfice temps qui séduit tout autant le patient que le thérapeute. Le rapport au temps c’est profondément modifié et le coaching doit s’y adapter à la fois dans la perception qu’elle a du temps de son client, mais aussi peut-être dans sa manière de planifier et de réaliser ses séances ou ses ateliers de coaching d’équipe.

Le facile et sans effort

En plus de vouloir vite, nous voulons sans effort. « Même plus la peine de frotter » comme disait la publicité. Aujourd’hui on nous invente au moins sur nos écrans, des programmes d’entrainement pour avoir des abdominaux sans forcer … Au-delà de la duperie, il est indéniable que l’argument semble séduisant. Avoir les résultats escomptés sans même faire des efforts.
Plus proche de notre discipline. Le recours aux séances d’hypnose rencontre un immense succès essentiellement parce que c’est facile et sans effort. C’est le thérapeute qui fait le travail pendant que le sujet est invité à ne faire aucun effort et rester assis confortablement dans un fauteuil. Le coaching ne peut pas ignorer cela et continuer à utiliser les mêmes outils, offrir les mêmes services à une clientèle 3.0.

Mais L’évolution de la société et l’évolution du coaching est tout aussi enthousiasmante pour ceux qui saurons rester les yeux ouverts et évoluer avec.

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